Je n'ai pas de magnanimite, dit-on? Soit! que m'importe ce qu'on dit de moi? Je n'ai pas ici e me faire une reputation de heros magnanime, mais e guerir, si la cure est possible, l'Europe qui se meurt, epuisee de ressources et de sang, l'Europe dont vous negligez les vrais interets, pre-occupes que vous etes d'une vaine renommee de clemence. Vous etes faibles! Eh bien! je viens vous aider. Envoyez Buonaparte e Ste. Helene! n'hesitez pas, ne cherchez pas un autre endroit; c'est le seul convenable. Je vous le dis, j'ai reflechi pour vous; c'est le qu'il doit etre et non pas ailleurs. Quant e Napoleon, homme, soldat, je n'ai rien contre lui; c'est un lion royal, aupres de qui vous n'etes que des chacals. Mais Napoleon Empereur, c'est autre chose, je l'extirperai du sol de l'Europe.' Et celui qui parla ainsi toujours sut garder sa promesse, celle-le comme toutes les autres.
Je l'ai dit, et je le repete, cet homme est l'egal de Napoleon par le genie; comme trempe de caractere, comme droiture, comme elevation de pensee et de but, il est d'une tout autre espece.
Napoleon Buonaparte etait avide de renommee et de gloire; Arthur Wellesley ne se soucie ni de l'une ni de l'autre; l'opinion publique, la popularite, etaient choses de grand valeur aux yeux de Napoleon; pour Wellington l'opinion publique est une rumeur, un rien que le souffle de son inflexible volonte fait disparaitre comme une bulle de savon. Napoleon flattait le peuple; Wellington le brusqne; l'un cherchait les applau-dissements, l'autre ne se soucie que du temoignage de sa conscience; quand elle approuve, c'est assez; toute autre louange l'obsede. Aussi ce peuple, qui adorait Buonaparte s'irritait, s'insurgeait contre la morgue de Wellington: parfois il lui temoigna sa colere et sa haine par des grognements, par des hurlements de betes fauves; et alors, avec une impassibilite de senateur romain, le moderne Coriolan toisait du regard l'emeute furieuse; il croisait ses bras nerveux sur sa large poitrine, et seul, debout sur son seuil, il attendait, il bravait cette tempete populaire dont les flots venaient mourir e quelques pas de lui: et quand la foule, honteuse de sa rebellion, venait lecher les pieds du maitre, le hautain patricien meprisait l'hommage d'aujourd'hui comme la haine d'hier, et dans les rues de Londres, et devant son palais ducal d'Apsley, il repoussait d'un genre plein de froid dedain l'incommode empressement du peuple enthousiaste. Cette fierte neanmoins n'excluait pas en lui une rare modestie; partout il se soustrait e l'eloge; se derobe au panegyrique; jamais il ne parle de ses exploits, et jamais il ne souffre qu'un autre lui en parle en sa presence. Son caractere egale en grandeur et surpasse en verite celui de tout autre heros ancien ou moderne. La gloire de Napoleon crut en une nuit, comme la vigne de Jonas, et il suffit d'un jour pour la fletrir; la gloire de Wellington est comme les vieux chenes qui ombragent le chateau de ses peres sur les rives du Shannon; le chene croit lentement; il lui faut du temps pour pousser vers le ciel ses branches noueuses, et pour enfoncer dans le sol ces racines profondes qui s'enchevetrent dans les fondements solides de la terre; mais alors, l'arbre seculaire, inebranlable comme le roc ou il a sa base, brave et la faux du temps et l'effort des vents et des tempetes. Il faudra peut-etre un siecle e l'Angleterre pour qu'elle connaise la valeur de son heros. Dans un siecle, l'Europe entiere saura combien Wellington a des droits e sa reconnaissance."How often in writing this paper "in a strange land," must Miss Bronte have thought of the old childish disputes in the kitchen of Haworth parsonage, touching the respective merits of Wellington and Buonaparte! Although the title given to her DEVOIR is, "On the Death of Napoleon," she seems yet to have considered it a point of honour rather to sing praises to an English hero than to dwell on the character of a foreigner, placed as she was among those who cared little either for an England or for Wellington.
She now felt that she had made great progress towards obtaining proficiency in the French language, which had been her main object in coming to Brussels. But to the zealous learner "Alps on Alps arise." No sooner is one difficulty surmounted than some other desirable attainment appears, and must be laboured after. Aknowledge of German now became her object; and she resolved to compel herself to remain in Brussels till that was gained. The strong yearning to go home came upon her; the stronger self-denying will forbade. There was a great internal struggle; every fibre of her heart quivered in the strain to master her will; and, when she conquered herself, she remained, not like a victor calm and supreme on the throne, but like a panting, torn, and suffering victim. Her nerves and her spirits gave way. Her health became much shaken.
"Brussels, August 1st, 1843.
"If I complain in this letter, have mercy and don't blame me, for, I forewarn you, I am in low spirits, and that earth and heaven are dreary and empty to me at this moment. In a few days our vacation will begin; everybody is joyous and animated at the prospect, because everybody is to go home. I know that I am to stay here during the five weeks that the holidays last, and that I shall be much alone during that time, and consequently get downcast, and find both days and nights of a weary length. It is the first time in my life that I have really dreaded the vacation. Alas! I can hardly write, I have such a dreary weight at my heart; and I do so wish to go home. Is not this childish? Pardon me, for I cannot help it. However, though I am not strong enough to bear up cheerfully, I can still bear up; and I will continue to stay (D.